Mes premières années se passent dans un village de montagne de l’autre côté du Lac d’Annecy !

Je grandis dans une classe unique, à plusieurs niveaux. Nos activités sont toujours en pleine nature : poney, ski, ski de fond, regarder les étoiles. Je suis inscrite au ski club, au contact du grand air et de la neige.

Pendant mes temps libres, je fais du vélo, je pêche des têtards, je fais des cabanes avec mon frère à la rivière, je vais voir les vaches à l’étable, je créé une cage à oiseaux et je les nourris pendant l’hiver avec du beurre et des miettes de pain !

Les liens humains sont simples, heureux, et très proches de la nature !

Nous rentrons en France et nous nous installons à Lyon. J’effectue la suite de ma scolarité, du CM1 à la prépa HEC dans deux écoles privées catholique et bourgeoise.

C’est le grand écart ! Le choc ! Le début des difficultés. Je viens d’ailleurs. Je ne rentre pas dans le moule. Je n’ai pas les mêmes codes. Je découvre la violence entre les élèves et le harcèlement « modéré » mais en continu. Je découvre l’importance des marques de vêtements, de l’image, de la popularité, du mimétisme, alors que moi j’arrivais avec mes tongues, mes couleurs et mes tee-shirt « cocotiers ».

Les liens entre élèves sont compliqués, avec les professeurs également. J’intègre que pour se faire accepter il faut rentrer dans le moule.

Par chance, mes parents m’envoient très tôt, à partir du CM2, en voyages linguistiques chaque été pour m’améliorer en langues : Angleterre, Etats-Unis, Espagne ! C’est ma bouffée d’oxygène. Je rencontre des cultures différentes, je m’adapte toujours et j’aime ça. J’y prends goût !

Alors à partir de mes 16 ans, j’impulse mes propres voyages ! En fin de seconde, je décide de partir 2 mois et demi en Australie. Je vais dans deux écoles de filles avec uniformes : je découvre d’autres manières de faire !

En fin de 1ère année de prépa, je pars 2 mois au Pérou, pour l’association Bruce Perú, pour faire du volontariat en donnant accès à l’éducation à des enfants défavorisés. Je découvre la pauvreté, la dureté des conditions de vie dans les banlieues proches des villes, les enfants non scolarisés, qui ont faim.

La prépa m’amène jusqu’à l’école de commerce de l’ESC Bordeaux : KEDGE Business School.

Je me révèle dans mon implication dans l’association Melting Potes en devenant la présidente pendant un an au côté de 10 filles. Notre mission : accueillir les 150 étudiants internationaux venant étudier chez nous chaque trimestre. Je découvre que mon envie est surtout : d’intégrer les étudiants internationaux avec les étudiants français : créér des liens. J’adore ce rôle. Je suis à ma place. Je suis à fond.

Je complète cette première expérience professionnelle en œuvrant pour le pôle Accueil lors des Admissibles. Créer des liens avec les nouveaux arrivants pour leur donner envie de venir à Bordeaux : incroyable !

Avec ces 2 expériences, je découvre l’événementiel, le travail en équipe, le management, l’organisation et la gestion sur le terrain. Des expériences très formatrices.

Je m’étais laissée tentée par une école de commerce, car j’avais compris que l’on pouvait partir à l’étranger ! J’ai donc effectué mon stage de vente chez Port Aventura en Espagne ainsi que 6 mois de stage de césure dans une agende de voyage familiale en Equateur, logée chez eux. Je découvre la vie professionnelle à l’étranger !

C’est ensuite au Brésil que je continue mon chemin grâce au semestre d’échange de 6 mois de l’école de commerce que j’effectue à l’Université de São Paulo. Le Brésil m’a accueilli et je l’ai adopté ! J’y habiterai ensuite pendant 6 ans !

Puis je décroche mon stage de fin d’études chez Décathlon en Ressources Humaines pour ensuite continuer en tant que Responsable de Rayon. Cela me confirme que j’aime le management et l’humain. J’aime m’occuper de mon équipe de vendeurs brésiliens, les faire grandir, les aider dans leur chemin. Les liens humains sont faciles, heureux. Les brésiliens sont contents d’accueillir une étrangère parmi eux.

L’aventure brésilienne est malheureusement teintée d’un événement traumatisant qui m’arrive en Janvier 2014. Je vis un braquage à mains armées. Nous rentrions de soirée. Je conduisais, mon compagnon était passager, une amie était derrière moi. Au feu rouge, les braqueurs nous ont fait descendre et sont partis avec ma voiture et nos sacs à mains.

Ce jour là, j’ai enclenché le mode SURVIE. Mon corps a figé/engrammé énormément de choses lors de cet événement. Je commence à vivre beaucoup de conflits avec mon compagnon, la décision de rentrer en France arrive alors plus tôt que prévu.
Cet événement va diriger ma vie pendant 10 ans sans que je ne m’en aperçoive.

C’est en 2023 que la boîte du traumatisme, que j’avais bien verrouillé pendant 9 ans, se réouvre. Je suis donc allée regarder l’événement, sous toutes ses facettes, pour libérer ce que mon inconscient avait enfoui pour me protéger. Cela a été très dur. J’ai mis un peu plus d’un an à guérir émotionnellement.

Ce traumatisme, sans que je ne m’en rende compte, m’avait fait aller dans une descente financière et matérielle. J’ai dû retourner vivre chez mes parents en 2021. J’ai expérimenté le fait d’avoir 0 € sur mon compte bancaire et même des dettes à rembourser auprès de mes parents qui m’ont aidé sur ce chemin. Il m’a fallu 6 mois ensuite pour guérir matériellement parlant et financièrement parlant et pouvoir remonter la pente. Tout était lié. J’ai dû regarder énormément de sujets à travers ce traumatisme : le liens aux autres, mes réactions en cas de conflit, la culpabilité, les mécanismes de protection (déni, sidération, dissociation), la guérison, les relations, la valeur de l’argent, les biens matériels, mes convictions, mes valeurs.

En Octobre 2015, le besoin de sécurité me fait rentrer en France. Malheureusement, ce retour s’est accompagné d’une énorme crise d’eczéma, de la tête aux pieds. Cet eczéma (visage / cou / bras / cuir chevelu) m’a ensuite accompagné pendant 6/7 ans !

C’est ce symptôme visible et désagréable qui a lancé mon parcours très intensif de travail sur moi jusqu’à aujourd’hui ! Je devais comprendre d’où venait cette MAL-A-DIE et ce qu’elle venait me dire pour pouvoir m’en libérer.

J’explore alors mon lien aux autres, la peau étant le contact par lequel la relation se crée. J’enlève ma carapace petit à petit, je me reconnecte à qui je suis et je retrouve ma joie.

J’entame alors une période de chômage.

Je commence par avoir besoin de redécorer mon appartement « à mon goût », de faire du tri dans ma garde-robe, mes classeurs, etc.

Puis je décide de prendre du temps pour me reconnecter à mes envies en faisant du bénévolat : auprès d’une association de SDF de Grenoble, pour le festival de Street Art, pour un événement écologique de l’association Alternatiba et enfin, en me reconnectant à la nature avec une expérience de Woofing dans une coopération agricole.

Je m’offre alors un accompagnement d’une quinzaine d’heures de coaching pour enfin TROUVER CE QUI ME CORRESPOND PROFESSIONNELLEMENT à 100%.

Séance après séance, ma voie se révèle !

Je comprends que ce qui m’anime profondément c’est ACCOMPAGNER pour que l’évolution de chacun contribue à l’évolution du monde !

Oui, être COACH est la voie qui me fait vibrer ! Tout ce que je disais pendant les séances de coaching se référait à ce métier que pratiquait ma coach !

C’était là, à l’intérieur de moi. Depuis très longtemps en réalité. Il n’y avait qu’à le révéler !

Une fois la posture de coach acceptée, j’ai rapidement eu l’envie d’acquérir des compétences professionnelles pour les ajouter à mes compétences humaines naturelles pour ce métier. Je me suis donc offert une formation sur 8 mois avec l’école Coaching Ways, école certifiée par la Fédération International de Coaching (ICF).

Aujourd’hui, je sais que je suis enfin à ma place. D’ailleurs, l’émotion est là en écrivant ces mots.
J‘ai fait le grand saut : en Avril 2019, j’ai ouvert mon entreprise Une ESCALE en Vous pour essayer de changer le monde, à mon échelle.